Étude en psychologie de la santé réalisée au Centre d’étude et de recherche en psychopathologie et psychologie de la santé à l’Université Toulouse Jean Jaurès
Je travaille sur le vécu de l'hémodialyse par les patients et je souhaite continuer de travailler sur l'insuffisance rénale chronique. Ce premier pas vers les personnes concernées par cette maladie et la dialyse me semble important.
En effet, en psychologie, peu d'études s'intéressent à la qualité de vie des patients et cette notion me tient à cœur.
Cette étude est une étude en psychologie de la santé réalisée au Centre d’étude et de recherche en psychopathologie et psychologie de la santé à l’Université Toulouse Jean Jaurès. Elle a été réalisée en partenariat avec le Centre hospitalier de Carcassonne, et avec l’aide de plusieurs associations dont Trans-Forme que je remercie particulièrement.
Cette étude fait partie d’une thèse qui comprend d’autres études. L’objectif principal de cette recherche est de comprendre le vécu psychologique de la maladie et du traitement qu’est l’hémodialyse. Nous cherchons à comprendre quelles variables agissent sur la qualité de vie des patients afin de proposer un accompagnement pertinent. Les variables étudiées sont les suivantes : la résilience, le stress et les stratégies d’adaptation, le soutien social et le bien-être spirituel. Pour ce faire, 60 patients âgés de 23 à 92 ans ont répondu à différents questionnaires.
Les résultats montrent que, chez les patients hémodialysés, la qualité de vie ne peut être expliquée uniquement par des facteurs médicaux. Il est essentiel de prendre en compte les variables psychologiques. Nous avons pu observer que l’ensemble de nos variables a une incidence sur au moins une des dimensions de la qualité de vie : santé physique, bien-être psychique, relations sociales et environnement. Le poster reprend ces éléments.
Globalement, les résultats indiquent que l’usage des stratégies d’adaptation centrées sur l’émotion n’est pas toujours celui à privilégier. Le bien-être spirituel se définit par le fait de donner un sens à sa vie, d’atteindre un état de sérénité et de paix intérieure. Cela implique une connexion profonde avec soi-même, avec les autres, et parfois avec une force ou une réalité supérieure, que ce soit dans un cadre religieux, philosophique ou même laïque. Les résultats montrent que le bien-être spirituel joue un rôle important dans la qualité de vie et que plus celui-ci est développé, plus la qualité de vie augmente. Enfin, cette étude montre que, malgré les difficultés rencontrées par les patients, ils développent une véritable résilience qui leur permet de faire face à la maladie et au traitement.
Il est essentiel de prendre en compte non seulement les patients, mais aussi leur entourage. L'expérience de la maladie et du traitement doit demeurer un élément central dans la prise en charge des patients, qui doit être abordée de manière pluridisciplinaire, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur les résultats ou voulez participer à une étude dans le cadre de ce travail, n’hésitez pas à me contacter à cette adresse
Ilaisa VAIMUA, Docteur en psychologie de la santé (stage dans un service de néphrologie).