« Big Data » : un Janus du 21ème siècle ?
Conclusion
Le « Big Data » et l’« IA » s’immiscent dans nos vies et portent d’immenses potentiels probablement bénéfiques (compte tenu des avancées de la science qui s’y associent) mais aussi assurément commerciaux (compte tenu du développement de ce secteur). Sans être alarmistes, il faut toutefois garder les yeux ouverts face aux déviances possibles que sont l’atteinte à la vie privée et la manipulation « personnalisée ». Les systèmes de prédiction fondés sur ces bases de données géantes sont capables d’améliorer notre quotidien mais amènent aussi le risque, parfois grand, d’uniformiser nos actions et de déshumaniser nos relations sociales (commerciales, au travail, en santé, voire même au sein de notre famille et entre amis).
Dans le domaine de la médecine, on ne peut opposer ces nouveaux outils d’analyses multidimensionnels à l’homme. Ces modèles n’ont pas vocation à remplacer le diagnostic fait et le traitement choisi par le clinicien mais d’être son compagnon au quotidien afin d’aller vers une médecine plus personnalisée… Pour cela, il faut que les individus remettent l’Homme au centre de ces processus et suivent probablement la maxime scolastique reprise par Gargantua pour son fils (Pantagruel) : « Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme » et les recommandations de Nicolas Bouzou : « Plus la technologie augmentera, plus il y aura de la place pour l’humain, à condition que l’homme cultive sa différence ».